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Dépôts récents

  • Plan d'Aménagement de la Pêcherie de Poulpe au Sénégal: Octopus vulgaris.

    Ministère la Pêche et de l'Economie Maritime, Direction des Pêches Maritimes (DPM); Ministère la Pêche et de l'Economie Maritime, Cellule d'Etudes et de Planification (CEP). Projet Aménagement Durable des Pêcheries du Sénégal (ADUPES) (Direction des Pêches Maritimes (DPM), 2016)
    Le plan d’aménagement développé dans ce document concerne la pêcherie de poulpe (Octopus vulgaris) y compris la ressource (stock unique) et les acteurs qui exploitent cette ressource. La pêcherie de poulpe comprend un segment artisanal et un segment industriel national dont la zone d’activité couvre la Petite Côte et s’étend jusqu’au nord de la Grande Côte. Elle se prolonge également au sud, à Djifère et en Casamance. Elle est sujette à de grandes variabilités de production en fonction des facteurs environnementaux, comme l’intensité de l’upwelling côtier : la capture annuelle moyenne est de l’ordre de 10.000 tonnes.Le PAPP s’appuie sur les résultats du diagnostic de la pêcherie avec notamment des éléments relatifs à la bio-écologie de l’espèce, à l’état du stock, aux systèmes d’exploitation, aux mesures de gestion existantes, aux marchés et à la commercialisation, ainsi qu’au système d’information et à la définition de la pêcherie.
  • Pencum nap mi: Pour une Gouvernance Participative au service du Développement Durable de la Pêche.

    PRAO/Sénégal (2015-01)
    Bulletin d’information trimestriel du Projet Régional des Pêches en Afrique de l’Ouest (PRAO-Sénégal) - N°03 - Janvier 2015
    L’année 2014 a été une période charnière dans la mise en oeuvre du Projet Régional des Pêches en Afrique de l’Ouest (PRAO-Sénégal). En effet, elle a vu l’achèvement de la quasi-totalité des procédures liées aux marchés inscrits en 2014, ce qui a permis l’exécution ou le démarrage d’activités à forte incidence financière. Je veux nommer, entre autres, la préparation des plans d’aménagement des pêcheries de crevette côtière et de Cymbium, les travaux de construction d’infrastructures d’Activités Génératrices de Revenus, la réhabilitation et l’équipement des stations de surveillance côtière et la mise en place d’un Système de suivi-évaluation des performances du Projet. Malgré ces avancées significatives, le PRAO-Sénégal a été rattrapé par les dysfonctionnements qu’il a connus entre juin 2011 et décembre 2012 et qui ont conduit à sa restructuration, occasionnant ainsi un important retard dans la mise en oeuvre de l’ensemble des activités du Projet. Pour résorber ces retards, le Gouvernement du Sénégal a demandé et obtenu de la Banque Mondiale, une prorogation jusqu’au 15 décembre 2015, de la date de clôture du Projet. Cette prorogation a été obtenue suite aux engagements pris par le Gouvernement du Sénégal, notamment par rapport à la généralisation de l’immatriculation des pirogues et du permis de pêche artisanale, du fait qu’elle constitue une des conditions sine quo non de la gestion de la capacité de pêche artisanale et du contrôle de l’accès aux ressources halieutiques. La volonté du Sénégal d’assurer la gestion durable et la restauration des ressources halieutiques et de leurs habitats, à travers la maîtrise de la capacité de pêche et le contrôle de l’accès, s’est manifestée depuis près d’une décennie déjà. En effet, c’est entre 2005 et 2006, que le permis de pêche artisanale et l’obligation d’immatriculer les pirogues ont été instaurés, avant d’être inscrits en 2007, dans la Lettre de Politique Sectorielle des Pêches et de l’Aquaculture. Depuis lors, le Gouvernement du Sénégal n’a pas lésiné sur les efforts et les moyens pour promouvoir la généralisation de l’immatriculation des pirogues et du permis de pêche ainsi que leur appropriation par l’ensemble des acteurs de la pêche artisanale. Cet engagement s’est manifesté dernièrement, entre juillet et décembre 2014, par la forte mobilisation de toute l’Administration déconcentrée des pêches autour de la mise en oeuvre de sept plans d’actions régionaux axés sur l’immatriculation des pirogues et le permis de pêche et dont la conception et le financement ont été appuyés par le PRAO-Sénégal. Ces plans ont été soutenus par une vaste campagne nationale de communication marquée par la diffusion de spots en français et en wolof par voie audiovisuelle et radiophonique et par presse écrite. Concomitamment à ces actions, des réformes importantes ont été engagées, telles que la mise en oeuvre effective du gel de l’immatriculation des pirogues depuis le 1er janvier 2015 et la définition d’un nouveau type de permis de pêche artisanale à mettre en place à partir du 1er mars 2015. Ce troisième numéro de votre bulletin d’information est principalement consacré à l’immatriculation des pirogues et au permis de pêche artisanale, histoire de dresser le bilan et de dégager les perspectives. Ces deux dossiers sont complétés par un article qui présente les résultats des opérations de délimitation et de balisage des aires de cogestion locale des sites ciblés par le PRAO-Sénégal Bonne
  • LA PECHE ILLICITE NON DECLAREE ET NON REGLEMENTEE EN AFRIQUE DE L’OUEST

    Ndiaye, Tafsir Malick (Association pour la Promotion et la Responsabilisation des Acteurs de la Pêche Artisanale Maritime APRAPAM, 2010-11-11)
  • Plan d'Aménagement de la Pêcherie de Crevettes profondes

    Ministère la Pêche et de l'Economie Maritimes, Direction des Pêches Maritimes; Ministère la Pêche et de l'Economie Maritimes, Cellule d'Etudes et de Planification (CEP). Projet Aménagement Durable des Pêcheries du Sénégal (ADUPES) (Direction des Pêches Maritimes (DPM), 2015)
    Ce document présente la vision stratégique d'exploitation de la ressource crevettière et un plan d'aménagement pour sa réalisation en se fondant sur les documents de politique macroéconomique (DSPP II) et sectorielle des pêches (LPS) qui mettent l'accent particulièrement sur la création durable de richesse associée à la rente de la ressource. Ainsi, l'objectif du plan est de maximiser la rente générée par l'utilisation de la ressource de crevettes profondes, en respectant les contraintes imposées par les impératifs écologiques et sociaux déterminés par le Gouvernement. Puisque c’est le secteur privé qui crée de la richesse, le plan prévoit que l’Etat accorde une concession d’exploitation exclusive à une Organisation de Gestion de la Pêcherie (OGP) sur la base d'un cahier des charges qui définit clairement le rôle de chaque partie en contrepartie d’un paiement d’une redevance annuelle. La durée de la concession est d'un minimum de quinze (15) ans, révisable tous les cinq (05) ans en vue de la proroger de cinq (05) si les conditions nécessaires sont réunies. Les possibilités de pêche annuelles sont proposées par l'OGP au Ministre qui approuve après avis de l'institution scientifique compétente. La modélisation de la pêcherie suggère que la rente maximale tourne actuellement autour de €7,5 millions/an, avec une production de 2300 tonnes par an et un prix de 4€/kg. Toutefois ce montant changera dans l’avenir en fonction de l’évolution des paramètres-clés. Un suivi bio-économique en routine de la pêcherie est donc essentiel. La rente générée par la ressource sera partagée 50% pour l'Etat et 50% pour l'OGP. toutefois, une période transitoire de deux ans (02) est prévue avant l’application de cette disposition. Cependant, un certain nombre de préalables devraient être réunis afin que l'estimation de cette rente puisse être le plus fiable possible à savoir : (1) le besoin d'un observatoire économique afin de disposer d'informations fiables concernant les prix des crevettes; (2)le besoin d’un modèle bioéconomique validé conjointement par le Ministère et l'OGP pour estimer la rente à partager. Ce plan est tout à fait novateur par rapport à ce qui est d’usage jusque là dans le secteur. C’est pourquoi, il permettra certainement au Sénégal de réaliser ses deux grands objectifs économique et écologique pour la pêcherie. En outre, il contribuera à l'augmentation de façon significative de la richesse tirée de cette ressource au bénéfice des usagers et le Sénégal.
  • Projet pour le développement rationnel et durable du secteur de la pêche au Sénégal (INT/07/16M/SPA)

    Perrine Anderson; Ministerio de Medio Ambiente y Medio Rural y Marino, Madrid (España); Organisation Internationale du Travail, Genève (Suisse) (Ministerio de Medio Ambiente y Medio Rural y Marino, 2008-10)
    Description du secteur de la pêche Avec la Mauritanie, le Sénégal est de loin le plus grand producteur de produits de pêche de la sous région. Avec 718 km de cote et un territoire maritime de 198km2, 15 745 km2 de superficie fluviale, 2 estuaires, des mangroves et un lac de 350km2, le Sénégal possède tous les atouts des plus grands producteurs de pêche. Le potentiel annuel de captures s’élève à 500 000 tonnes. Le secteur a subi une croissance spectaculaire ces trente dernières années : les débarquements sont passés 50 000 tonnes en 1965 à plus de 450 000 en 1997. Le secteur se compose principalement de deux sous-secteurs : la pêche industrielle et la pêche traditionnelle ou artisanale. Cette dernière, vielle de plusieurs siècles a su s’adapter et se moderniser au cours des dernières décennies. La flotte de pêche artisanale est dynamique et diversifiée ; selon les estimations, en 2005 il y avait plus de 13 000 pirogues. La pêche artisanale se concentre dans sept régions maritimes et fluviales du pays: Dakar, Thiès, Saint Louis, Fatick, Zinguinchor, Louga et Kaolack. Le port de Kayar dans la région de Thiès correspond à la principale zone de débarquement de la pêche artisanale avec environ 70% des débarquements. Dans le secteur industriel, les pêcheurs travaillent à bord d’une flottille de petits sardiniers, de 143 chalutiers destinés à la pêche d’espèces demersales, de 3 sardiniers et de 42 thoniers. Alors que le Sénégal domine largement le sous-secteur demersale avec 70% des chalutiers opérants, le pays ne possède que 6 thoniers contre 38 étrangers, dont une partie seulement des captures est débarquée au Sénégal. La pêche industrielle est concentrée autour de la capitale dans le Port autonome de Dakar et des ports secondaires de Saint Louis, Kaolack et Ziguinchor. Aujourd’hui, le secteur de la pêche sénégalaise est largement dominé par la pêche artisanale, qui constituait 90% des cargaisons totales des produits de la mer en 2006 avec 350 000 tonnes. Plus de 60% des produits de la pêche artisanale sont destinés à l’exportation et la transformation. En 2006, le secteur dans son ensemble représentait 9% du PIB du secteur primaire, 1.5% du PIB total, et 1/3 des devises étrangères (250 millions de dollars par an). Plus importante que le poids économique du secteur, est son poids social : la pêche génère indirectement 600 000 emplois, dont 67% au sein du secteur artisanal. En outre, les produits de la pêche comblent les besoins en protéines animales de la population sénégalaise à hauteur de 75%1. La pêche a connu une expansion spectaculaire au cours des dernières décennies grâce à l’impulsion de politiques publiques de développement basées sur une logique sectorielle productiviste. Une flotte nationale artisanale et industrielle a été progressivement mise en place ainsi que de fortes capacités de transformation industrielle. Cet engagement de l’Etat a ensuite connu un net ralentissement du fait, entre autre, des politiques d’ajustement structurel. Le renchérissement des coûts de production subséquents à la dévaluation du franc CFA en 1994 a lourdement affecté les pêcheurs. Parallèlement, avec la forte demande en produits halieutiques et en l’absence de politiques adéquates et cohérentes de gestion durable des ressources exploitables, une situation de surexploitation des ressources halieutiques s’est installée. En conséquence de la raréfaction des ressources halieutiques, la pêche sénégalaise traverse une crise sans précédent, dont les effets commencent à se faire sentir à tous les niveaux : appauvrissement des communautés de pêcheurs, menace de l’approvisionnement en poisson des populations, baisse des captures à haute valeur ajoutée, baisse des exportations, baisse de la rentabilité et des revenus des unités de pêche. Par ailleurs, de plus en plus d’établissements de transformation industrielle ferment (23 entreprises entre 1999 et 2006).
  • Note de conjoncture

    Ministère de la Pêche et des Affaires Maritimes,Observatoire Economique de la Pêche au Sénégal (OEBS), Dakar (Sénégal) (Observatoire Economique de la Pêche au Sénégal (OEBS), 2013)
    L’analyse des résultats de la pêche artisanale, des sites sous revus, au premier semestre 2012, révèle une hausse globale de 13% des débarquements et de 15% de la valeur commerciale estimée (VCE) par rapport à la même période de 2011. Le sous secteur de la pêche industrielle, à l’exception de la pêche sardinière qui n’a pas fait l’objet de d’analyse dans cette note par faute de données disponibles, se caractérise par une baisse des débarquements de la pêche chalutière de 33% et une production de 1403,71 tonnes de la thonière au premier semestre 2012 comparativement à la même période de 2011 qui n’avait pas enregistré de débarquements. La transformation artisanale au niveau du site de Joal est marquée par une faible baisse de 4% de la production. Cette baisse est consécutive à la diminution de la production du kethiakh et du tambadiang respectivement 4% et 42%. Les marchés centraux au poisson de Dakar et de Kaolack ont enregistré respectivement une baisse de 1% et une hausse de 2% des apports en produits halieutiques. Ceux-ci sont essentiellement marqués par la prédominance des sardinelles rondes (82% à Dakar et 65% à Kaolack) qui ont enregistrée une baisse de 19% au marché de Dakar et de 4% au marché de Kaolack par rapport à la même période de l’année dernière.
  • Development of the African Marine Atlas

    Scott, Lucy (2008)
    Windows Newsletter
    The African Marine Atlas was developed as a Pan-African regional product providing access to maps, images, data and information to a wide range of users at the regional scale. The atlas
  • Le secteur des pêches au Sénégal: tendances, enjeux et orientations politiques

    Kebe, Moustapha; Groupe de Recherche et d'Echanges Technologies, Dakar (Sénégal); Programme Kurukan Fugan (Union Européenne/Gouvernement du Sénégal/Enda Graf/Gret), Dakar (Sénégal); Enda Sahel et Afrique de l'Ouest, Dakar (Sénégal) (Programme Kurukan Fugan (Union Européenne/Gouvernement du Sénégal/Enda Graf/Gret), 2008-07)
  • Etats des lieux nationaux - Projet CEPIA: dynamiques halieutiques et systèmes de gestion des pêches

    Projet CEPIA, Construire Ensemble une gestion des Pêches Intégrant les Amp, Dakar (Sénégal); Centre de Recherches Océanographiques de Dakar Thiaroye, Dakar (Sénégal); Djiga Thiaw; Moustapha Déme; Hamed Diaw Diadhiou; Adama Mbaye; Commission Sous Régionale des Pêches, Dakar (Sénégal) (Commission Sous Régionale des Pêches, 2011-09)
  • Biodiversité et stratégies de pêche, exemple des pêcheries du Sénégal.

    Tidiane, Bousso; Centre de Recherches Océanographiques de Dakar Thiaroye, Dakar (Sénégal) (Centre de Recherches Océanographiques de Dakar Thiaroye, 2000)
    Les implications de la biodiversité sur les pratiques de pêche dans les milieux continentaux en général etestuariens en particulier, sont relativement peu étudiées au Sénégal. les connaissances accumulées sur la bio-écologie des espèces et les modes d’exploitation utilisés par les pêcheurs artisans permettent cependant d’en tirer les grands traits. Les estuaires du fleuve Sénégal, du Sine Saloum Et de la Casamance ont des systèmes d’alimentation en eau différents. Les variations du régime pluviométrique et l’évolution de la pluviométrie ces trois dernières décennies (succession d’an.nées humides et d’années particulièrement sèches) ont influencé fortement les caractéristiques physico-chimiques de ces cours d’eau. Les espèces de poissons ont développé des stratégies adaptatives en réponse aux diverses contraintes, Pour assurer leur croissance et leur développement dans ces milieux. Pour exploiter au mieux cette ressource, lespêcheurs adoptent des stratégies et tactiques de pêche particulières (choix d’un engin adapté, association d’engins, pêche saisonnières, migrations de pêche,activités de substitution etc.. .). Les prises actuelles de la pêche artisanale dans ces trois complexes estuariens sont estimées à un peu plus de 30.000 tonnes. Les tilapias dominent dans les captures, faites surtout par les sennes de plage, dans le fleuve Sénégal et en Casamance, tandis qu’au Sine Saloum, la part la plus importante des captures est assurée par Ethmalosa funbtiata capturée à l’ai.de des filets maillants encerclants. Après avoir fait le point des connaissances sur la diversité biologique et les techniques de pêchesimpliquées, des réflexions sont faites sur les stratégies fondamentales et adaptative.
  • Contribution de la recherche à l'amélioration des moyens d'existence durables des communautés de pêche artisanale: étude de cas du Sénégal

    Moustapha, Déme; Ibrahima, Seck; Diébel, Sarr; Moustapha, Thiam; Karim, Dahou; Mamadou Diop, Thioune; Aliou, Sall; Programme des Moyens d'Existence Durables dans la Pêche (PMEDPP/DIFD-FAO), Cotonou (Bénin) (Programme des Moyens d'Existence Durables dans la Pêche (PMEDP/DFID-FAO), 2002-03)
    Jusqu'à une période récente, le choix et l'exécution des thèmes de recherche se faisaient sans aucune concertation ni coordination avec l'administration, les professionnels et les ONG. Le processus actuel tient davantage compte de l'ensemble des acteurs de la pêche, mais si les professionnels sont consultés lors de l'élaboration de mesures, leur participation se réduit souvent à une simple validation, sans qu'ils puissent intervenir dans l'exécution proprement dite. Ce projet vise à mieux rendre compte des capacités et programmes de recherche du point de vue des politiques nationales relatives à la pêche. Le rapport suivant synthétise quatre notes sur les conditions de vie des groupes évoluant dans la pêche artisanale, la fourniture de services de recherche halieutique, la collaboration entre cette dernière et les Communautés de pêche artisanale, le rapport entre la Recherche et la réduction de la pauvreté en leur sein. Il constitue in fine un cadre analytique de la recherche halieutique au Sénégal. En ce qui concerne tout d'abord les acteurs intervenant dans le domaine de la recherche halieutique, il s'agit aussi bien d'organismes spécialisés de recherche publique, comme le CRODT ou l'ITA, que du Ministère de l'Education Nationale à travers l'IFAN, d'institutions publiques étrangères (IRD), d'ONG (ENDA, CREDETIP, WWF, UICN) ou d'associations (OCEANIUM, IIED). Les instituts publics de recherche ont longtemps été entravés par un statut juridique excessivement contraignant. Ils disposent actuellement d'une plus grande autonomie de gestion, mais la coopération entre les différents acteurs de la recherche n'en a pas moins conservé son caractère occasionnel, faute d'un système national de recherche halieutique. Alors que la majeure partie des fonds alloués à la recherche dépendait des accords de pêche avec l'Union européenne, la stabilité de son financement était sujette à caution. La création du Fonds national de recherches agricoles et agro-alimentaires (FNRAA) devrait remédier à cette situation. Tandis que les instituts de recherche réalisent à présent des plans stratégiques fixant leurs priorités, il s'agit de mieux vérifier dans quelle mesure ils intègrent, dans leur exécution, les préoccupations du Ministère de la pêche. La recherche en Sciences Sociales était relativement négligée par rapport à la biologie dont l'hégémonie était quasi totale jusqu'au début des années 1980. Cette situation présentait notamment l'inconvénient de se concentrer sur les résultats de la pression anthropique sur les stocks de ressources halieutiques, sans fournir d'explication suffisante sur les déterminants de cette pression. De nombreux travaux ont depuis lors été effectués, contribuant significativement à l'éclairage et à l'élaboration des décisions. Le suivi économique d’unités de pêche artisanale a éclairé leur dynamisme relatif par rapport aux navires industriels, ainsi que les éléments de différenciation en leur sein (entre pêche pélagique et démersale). L'échec relatif des armements cordiers et sardiniers a justement pu être expliqué à partir de la concurrence exercée par la pêche artisanale, plus flexible bien que moins capitalisée. Les travaux sur la commercialisation ont montré la complexité des relations qui unissent les différentes catégories socio-professionnelles du système pêche et leur capacité à développer des systèmes de régulation collective ignorés par les interventions publiques. Ces régulations et les difficultés qu'elles rencontrent, dans un contexte de raréfaction des ressources entraînant conflits et tensions sociales, ont également été étudiées au plan local (zones estuariennes). Les unités de pêche et les infrastructures destinées à la pêche font aussi l'objet de recensements biannuels ; les pêcheries céphalopodières ont donné lieu à la constitution d'une banque de données sur les agrégats économiques remontant à leur origine ; les effets des politiques macro-économiques sur la gestion des pêcheries ont enfin été largement documentés. En particulier, l'impact des politiques publiques favorables à l'exportation (statuts de point franc et d'entreprise franche, Conventions de Lomé, subvention à l'exportation, dévaluation, accords de pêche…) sur la rentabilité des unités de pêche a été évalué. L'amélioration de la rentabilité relative de la pêche tournée vers l'exportation a été démontrée, de même que les problèmes d'approvisionnement sur le marché interne, les tensions sur la sécurité alimentaire et les risques de rupture biologique sur les espèces exportées. Malgré tous ces résultats, la recherche en sciences sociales continue d'être défavorisée par rapport à la biologie. La pauvreté existant au sein des Communautés de pêche artisanale revêt différentes formes, parmi lesquelles la faiblesse des revenus et des niveaux de consommation, mais surtout les difficultés d'accès aux services sociaux de base et les indices de vulnérabilité sont déterminants. Les principales orientations de recherche déterminées par cette vulnérabilité consistent dans la gestion durable des pêcheries, le renforcement des capacités institutionnelles et de production des acteurs (introduction de technologies de capture plus sélectives, amélioration des procédés de transformation et de conservation…). Le partenariat entre les institutions publiques et les autres acteurs du système pêche (professionnels, ONG, associations…) évolue favorablement dans un contexte de retrait de l'Etat des activités de production. Cette dynamique n'a cependant pas débouché sur un système national de recherche halieutique, tandis que les collaborations actuelles sont encore trop occasionnelles et buttent sur des problèmes à la fois méthodologiques et liés à la taille et à la stabilité des équipes en place. Le partenariat est explicitement recherché par les politiques des pêches, dans des cadres toutefois localisés. Il s'agit notamment des conseils locaux de pêche artisanale et du Conseil national consultatif des pêches maritimes (CNCPM). Ce dernier ménage une place aux professionnels dont il cherche à accroître la responsabilisation. Il est notamment saisi des questions d'aménagement des pêcheries, d'autant plus sensibles à l'heure actuelle que la pêche artisanale ne fait l'objet d'aucune régulation bien qu'elle assure deux tiers de la production. Plus généralement, l'Etat se désengage des opérations économiques (production et mareyage) pour prendre en charge la régulation et les infrastructures (quais de pêche, aires de transformation, etc.). S'agissant enfin des activités susceptibles de renforcer la collaboration entre la Recherche et ses utilisateurs, une meilleure formation des professionnels leur permettrait de mieux apprécier et évaluer les résultats. Les personnels de recherche auraient quant à eux besoin d'un appui en rédaction et communication afin de mieux échanger tant avec les partenaires au développement qu'avec les professionnels. Les centres de documentation sont de leur côté exsangues, victimes d'ajustement budgétaires, ce qui complique fortement la capitalisation. Ils auraient besoin d'un appui, tout comme les institutions de recherche tireraient avantage de politiques de soutien centrées sur leur activité scientifique. En dernière analyse, la création d'un environnement favorable au partenariat passe par le renforcement des organisions partenaires de la recherche, l'information réciproque à toutes les étapes du processus, l'association des bénéficiaires dès la conception des études et la gestion concertée des fonds et des activités.
  • Convention locale pour une gestion durable des ressources halieutiques dans la zone de Toubacouta (contraintes et solutions)

    République du Sénégal, Région de Fatick, Arrondissement de Toubacouta, Communauté Rurale de Toubacouta, Conseils Locaux de la Pêche Artisanale de Toubacouta (Conseils Locaux de la Pêche Artisanale de Toubacouta, 2010-01)
  • Revue sectorielle de la pêche au Sénégal: aspects socio-économiques

    Moustapha Déme; MoustaphaKébé; Ministère de l'Agriculture, Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA), Centre de Recherches Océanographiques de Dakar Thiaroye, Dakar (Sénégal) (Centre de Recherches Océanographiques de Dakar Thiaroye, 2000-01)
  • Etude diagnostic de la pêcherie de mulets sur la grande côte du Sénégal

    Ministère de l'Economie Maritime, de la Pêche et des Transports Maritimes, Direction des Pêches Maritimes, Appui à la Gestion de la Pêche Artisanale Transfrontalière Dakar (Sénégal) (Direction des Pêches Maritimes, 2009-12)
  • Guide méthodologique pour l'élaboration des plans de gestion des aires Marine Protégées en Afrique de l'Ouest

    Rizk, Charbel; Semelin, Julien; Karibuhoye, Charlotte; Fondation Internationale du Banc d'Arguin (FIBA), Gland (Suisse); Programme Régional de Conservation de la zone Marine et Côtière en Afrique de l'Ouest ( (PRCM), Nouakchott (Mauritanie); Réseau d'AMP en Afrique de l'Ouest (RAMPAO), Dakar (Sénégal) (Programme Régional de Conservation de la Zone Marine et Côtière en Afrique de l'Ouest, 2011)
  • Formation des agents de l’administration locale des pêches et des organisations professionnelles en cogestion

    Watanuki, Naohiko; Ministère de l'Economie Maritime, Direction des Pêches Maritimes, Dakar (Sénégal) (Direction des Pêches Maritimes, 2007-12)
  • L'accaparement des ressources marines ouest africaines: sociétés mixtes de façade et licences de complaisance. Expériences du Sénégal et de la Mauritanie

    Niasse, Mamadou Lamine; Seck, Madieng; Eglises Evangéliques en Allemagne pour le Développement (EED), Bonn (Allemagne); CAOPA; Cohalition pour des Accords de Pêches Equitables (CAPE), Bruxelles (Belgique) (Béatrice Gorez, 2011-01)
  • Guide méthodologique de la cogestion locale des pêcheries

    Naohiko, Watanuki; Programme de Gestion Intégrée des Ressources Marines et Côtières (GIRMaC), Como Pêche, Dakar (Senegal) (Programme de Gestion Intégrée des Ressources Marines et Côtières (GIRMaC), Como Pêche, 2007-07)
    Au Sénégal, la gestion des pêcheries initiée par le gouvernement a échoué parce que les pêcheurs se sont presque tous retenus de participer au système directif de gestion, le ‘‘topdown’’, dans lequel les décisions leur sont imposées par l’autorité administrative centrale. C’est bien cette situation qui a conduit au déclin des ressources halieutiques. En revanche, les résultats semblent positifs dans des villages comme Kayar, Bamboung et Nianing où les pêcheurs prennent des initiatives de reconstitution de leurs pêcheries. Cette tendance nous conforte dans notre conviction qu’au Sénégal, en matière de gestion des pêcheries artisanales, la réussite est essentiellement construite sur l’autonomie des pêcheurs, la reconnaissance de leurs initiatives et le soutien que leur apporte le gouvernement. Cette approche ascendante ou ‘‘bottom-up’’, dans la prise des décisions de gestion des pêcheries, est la caractéristique fondamentale de ce qu’on appelle la cogestion locale. C’est là la démarche que le GIRMaC s’est donné comme mission d’enraciner durablement en milieu pêcheur sénégalais.
  • Rapport d'évaluation des Conseils Locaux de Pêche Artisanale (CLPA)

    Ministère de l'Economie Maritime; Direction des Pêches Maritimes; Projet Régional des Pêches en Afrique de l'Ouest (PRAO) (Direction des Pêches Maritimes, 2011-12)
    le Sénégal a adopté une approche participative impliquant tous les acteurs. C’est dans ce cadre que le Sénégal, dans le but d’inverser les tendances encore lourdes de son système de gestion des pêcheries et du développement de son économie halieutique, a opté, entre autres outils d’aménagement, pour la mise en oeuvre d’une approche de cogestion des pêcheries artisanales pour une gestion durable des ressources halieutiques. Le succès, l’extension et la pérennisation de l’approche de cogestion dépendent essentiellement de la fonctionnalité des cadres de concertation mis en place pour assurer l’implication et la participation effective des communautés de base dans les décisions de gestion et d’aménagement. Outre les Comités Locaux de Pêcheurs (CLP) mis en place par les communautés à l’échelle des sites pilotes, le principal organe créé pour la gouvernance locale du sous secteur de la pêche artisanale est le Conseil Local de Pêche Artisanale (CLPA).

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